Santé

D'accord ! L'entrée à la fac ou en école correspond souvent à un grand souffle de liberté et d'émancipation. Mais du coup, c'est aussi le début de la paperasse administrative à se coltiner soi-même. Et oui, on a rien sans rien. Au niveau de la santé notamment, il va falloir voler de ses propres ailes, quitter le régime de ses parents et s'y retrouver entre sécu, mutuelle, remboursements... Sans oublier de se poser la vraie question ; comment on fait, concrètement, pour se soigner à moindre frais ?

Pour commencer, c'est simple, on s'inscrit dans son cursus et on choisit sa sécurité sociale au moment de cette inscription. L'affiliation est obligatoire (on ne le répétera jamais assez !) lors de l'inscription dans un établissement d'enseignement supérieur et doit être faite avant le 31/12 de l'année d'inscription. Par exemple, pour une inscription à la fac au mois de septembre, vous devez payer la cotisation (en 2008, elle s'élevait à 195 euros) avant le 31/12 afin de bénéficier de la protection sociale. Vous serez alors couvert du 1er octobre au 30 septembre de l'année suivante.
Pour être affilié au régime des étudiants, vous devez ne pas être salarié, avoir plus de 18 ans et moins de 28 ans, avoir acquitté la cotisation annuelle ou être boursier, être inscrit dans un établissement ayant reçu un agrément par arrêté ministériel, et être de nationalité française ou ressortissant d'un État étranger ayant signé une convention diplomatique avec la France justifiant d'un séjour régulier.
Vous pouvez choisir votre organisme de sécurité sociale étudiante : la LMDE ou VITTAVI.
Attention, l'affiliation à la Sécu est gratuite jusqu'à 20 ans (sauf si vos parents ont une activité non salariée). Dans tous les cas, les étudiants boursiers sont exonérés.

Médecin traitant et Carte Vitale

Veillez cependant à ne pas oublier quelques démarches importantes pour profiter au mieux du système de Sécurité sociale : en effet, étudiant ou pas, vous devez suivre le "parcours coordonné de soin". Vous devez déclarer un médecin traitant (ce qui vous permet de ne pas avoir à avancer certains soins et vous assurera un meilleur remboursement).
Si vous avez la bougeotte, vous pouvez changer de médecin traitant en effectuant la demande auprès de votre mutuelle étudiante. Vous pouvez, en cas de nécessité, faire remplir par n'importe quel médecin la case "urgence" qui vous permettra de ne pas être pénalisé lors du remboursement.
C'est votre sécu étudiante qui vous fournira la Carte Vitale, sésame pour le remboursement des soins. Il faudra néanmoins que vous pensiez à la mettre à jour régulièrement (pour tout changement de situation) en l'insérant dans les bornes vertes, conçues à cet effet et accessibles dans les principaux lieux de santé.

Les mutuelles donnent des ailes

Le régime étudiant est à peu près le même que le régime général. C‘est-à-dire que tous les soins et les médicaments ne sont pas remboursés à 100 % ! Pour couvrir la totalité de vos frais médicaux, il faut souscrire à un régime de mutuelle complémentaire. Sur le même principe que les mutuelles "normales", mais souvent moins chères, elles proposent des forfaits, adaptables à vos besoins (optique, dentaire...) La LMDE et VITTAVI proposent différents packs.
Dans certains cas, vous pourrez également être couvert par la mutuelle de vos parents, s'ils en possèdent une et si les conditions de celle-ci le permette. La santé des étudiants est un enjeu majeur de réussite. C'est pour cela que l'université et écoles prévoient de faciliter l'accès au soin pour chaque étudiant. Si vous êtes inscrit à l'université, vous pouvez bénéficier des services de médecine préventive. De même que si vos ressources ne dépassent pas un certain plafond, vous avez peut-être droit à une aide complémentaire santé, qui réduira les dépenses non prises en charge par la Sécurité Sociale. Vous pouvez vous procurer un formulaire auprès d'une caisse d'Assurance Maladie (CPAM), d'une association agréée, d'un hôpital, ou sur www.ameli.fr (...) De quoi commencer l'année 2010 de bon pied, et en bonne santé !